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04 juillet 2012

Entreprises de Taille Intermédiaire, acteurs de la ré-industrialisation (+MAJ1)

A noter ce soir la conférence organisée par la Fabrique de l'Industrie, le Collège des Bernardins et L'Usine Nouvelle sur le thème "Les entreprises de taille intermédiaire (ETI), acteurs de la ré-industrialisation".

Yvon Gattaz, membre de l’Institut et Président d’ASMEP (Syndicat des entreprises de taille intermédiaire), reviendra sur les raisons qui l’ont conduit à plaider pour la reconnaissance officielle et statistique des ETI, ainsi que sur les obstacles qu’il a fallu dépasser pour y parvenir.

Au cours de la table ronde animée par Laurent Guez, Jean-Yves Gilet, Directeur Général du FSI, Elizabeth Ducottet, PDG de Thuasne et Vice-Présidente d’ASMEP, et Pierre Deschamps, Vice-Président de la CCIP, livreront leurs témoignages sur les forces et les faiblesses des ETI françaises et sur les leviers d’action possibles pour qu’elles gagnent progressivement en taille et en nombre.

Les orateurs :
    Yvon Gattaz, membre de l’Institut et Président d’ASMEP
    Jean-Yves Gilet, Directeur Général du FSI
    Elizabeth Ducottet, PDG de Thuasne et Vice-Présidente d’ASMEP
    Pierre Deschamps, Vice-Président de la CCIP
    Laurent Guez, Directeur de la rédaction de l'Usine Nouvelle 

Le Gouvernement et le FSI souhaitent-ils s'engager dans la promotion et le soutien des ETI (avec ce que cela implique comme risque) ?






+MAJ 1 - 8 Juillet 2012
Retour sur la conférence sur les ETI qui s'est tenue au Collège des Bernardins. Des interventions de grande qualité et un public connaisseur. 

Yvon Gattaz a introduit la conférence en insistant sur l'évolution du concept d'entreprise de taille moyenne et a mis en lumière les difficultés françaises depuis l'après guerre à laisser une place à cette catégorie d'entreprises, entre les Grands Entreprises (GE) et les PME. Ces dernières ont longtemps parasité l'image des entreprises de taille moyenne (souvent patrimoniale). Entre les GE et les PME en France, pas de place. Alors que toutes les autres économies occidentales ont rapidement définit trois catégories d'entreprises : small, medium, large business. 
Le flou conceptuel entourant les entreprises de taille moyenne a engendré des conséquences fiscales qui ont détruit sur plusieurs décennies la pérennité des entreprises de taille moyenne. Une assiette large, un taux maximal pour la transmission des entreprises familiales... l'époque n'était pas à la promotion du capitalisme familiale. Il fallait dissocier avoir et savoir. 

L’hémorragie / la disparition des entreprises de taille moyenne s'est poursuivie jusqu'aux lois Dutreil entrées en vigueur en 2003. La Loi Dutreil, dite loi pour l'initiative économique, comprend un certain nombre de mesures visant à favoriser la création, le développement et la transmission des entreprises. La reconnaissance des moyennes entreprises a progressé jusqu'à sa reconnaissance officielle dans la LME du 4 août 2008 qui acte la catégorie des moyennes entreprises. La LME distingue les entreprises selon les quatre catégories suivantes :
- les microentreprises ;
- les petites et moyennes entreprises ;
- les entreprises de taille intermédiaire ;
- les grandes entreprises.
La catégorie des entreprises de taille intermédiaire (ETI) nait. Moyenne disparaît pour ne pas prêter à confusion avec les PME.

Les critères sont précisés dans le décret du 21 décembre 2008 :

"La catégorie des entreprises de taille intermédiaire (ETI) est constituée des entreprises qui n'appartiennent pas à la catégorie des petites et moyennes entreprises, et qui :
- d'une part occupent moins de 5 000 personnes ;
- d'autre part ont un chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 1 500 millions d'euros ou un total de bilan n'excédant pas 2 000 millions d'euros."


Le poids des ETI:
- 23% des emplois salariés ;
- 25% de la valeur ajoutée française ;
- 33% des exportations transfrontalières ; 
61% des entreprises cotées en bourse ;
- 41% des ETI sont industriels.

En résumé, un ETI est assez grand pour être fort et généré de l'emploi et assez petit pour être souple et indépendant.