Contrairement à ce qu’il semblait pour acquis, selon le quotidien Allemand « Die Welt » la cession des sites Airbus de Méaulte et de Saint Nazaire au groupe Latécoère risque de ne pas avoir lieu !
En cause : des soucis d’ordre industriels pour Airbus, et le problème de la faiblesse du Dollar US pour Latécoère.
En effet, comme nous vous le précisions dans notre précédent post, Latécocère, pour réduire ses coûts, réorganisait toute sa production en délocalisant les productions hors zone Euro (Tunisie) pour faire fasse aux difficultés que faisait peser la chute du billet vert. Les sites de Méaulte et de Saint Nazaire se seraient alors concentrés sur les composites et le fuselage avant des Airbus A-350. Mais la chute du billet vert ferait semble-t-il douter Latécoère de l’opportunité d’un tel investissement, alors qu’il doit d’abord veiller à conforter sa marge et ses bénéfices.
Cependant, le groupe Latécoère, sur son site internet, n’a pas encore confirmé ou non cette information, le dernier communiqué de presse en date du 1er avril 2008 faisant état de l’unanimité du comité d’entreprise en faveur du projet « ZEPHIR » de rachat des sites Airbus de Méaulte et de Saint Nazaire.
Après les grèves des salariés des sites Airbus français qui s’opposent à leur cession dans le cadre du plan Power 8 et qui dénoncent leur abandon face à leurs confrères Allemands dont les sites seront non plus vendus mais filialisés, la suspension du rachat des deux sites par Latécoère est un coup dur pour la stratégie d’Airbus, dans le cadre de son plan Power 8, qui souhaitait revoir entièrement son organisation industrielle.
Les difficultés auxquelles doivent faire face les industriels français sont graves.
Plus l’euro s’apprécie, plus la transposition des prix en dollar US est défavorable à nos exportateurs, même si cependant l’achat des matières premières payées en dollar coûte moins. Oui mais des groupes comme Airbus ou Latécoère ne font pas de la simple transformation industrielle !
Les solutions ? Augmenter la productivité des sites européens d’abord en réorganisant le schéma industriel de chaque acteur : cessions –rachats autour des « core-business » de chaque acteur en vue d’améliorer la compétitivité sur des points clefs. Mais là la faiblesse du dollar est telle qu’elle impacte sur les bénéfices des entreprises, les ralentissant ainsi dans leur démarche. Ou délocaliser en dehors de la zone Euro, ce qui est le fait de plus en plus d’industriels français. Ce dernier choix n’est bien entendu pas positif pour le tissu industriel national et l’emploi.
Alors comment restaurer un avantage compétitif ? Nous ne sommes pas économistes, mais la réponse est sans aucun doute multiple : alléger les charges fiscales pesant sur les entreprises en réduisant le taux de TVA sur l’investissement dans l’outil de production et la R&D par exemple (pour créer un avantage compétitif dans l’innovation), augmenter la durée légale du temps de travail hebdomadaire pour recréer un avantage compétitif en terme de productivité, même si cette mesure est largement impopulaire (car comment augmenter la productivité des sites français quand on sait que l’employé français a une des productivité les plus élevé des pays développé si ce n’est en allongeant son temps de travail ?). Enfin, là s’oppose une logique industrielle à une logique monétaire de la BCE : maintenir un taux directeur élevé est une bonne chose pour attirer les placements internationaux et favoriser l’achat de matières premières, néanmoins cela ne sert à rien si la valeur atteinte par l’Euro est telle qu’elle oblitère ces avantages acquis car amenant les industriels européens à proposer des produits à des prix prohibitifs à l’international. Par ailleurs la hausse généralisée des coûts des matières premières réduit l’avantage conféré par un euro fort.
Cet exemple nous montre que nos sociétés industrielles, créatrices des richesses nécessaires à la vie des nations, sont victimes de cette fameuse triple crise : crise monétaire résultant de la chute du Dollar laquelle ronge les bénéfices des sociétés de l’Euroland, crise financière résultant de la crise des subprimes laquelle impacte sur l’accession à l’emprunt, source indispensable de liquidité pour l’investissement industriel, et crise des matières premières, leur raréfaction, ou plutôt la hausse de la demande et les difficultés croissantes de leurs extractions propulsant les prix de records en records.
Sources: :
www.welt.de
www.latecoere.fr
En cause : des soucis d’ordre industriels pour Airbus, et le problème de la faiblesse du Dollar US pour Latécoère.
En effet, comme nous vous le précisions dans notre précédent post, Latécocère, pour réduire ses coûts, réorganisait toute sa production en délocalisant les productions hors zone Euro (Tunisie) pour faire fasse aux difficultés que faisait peser la chute du billet vert. Les sites de Méaulte et de Saint Nazaire se seraient alors concentrés sur les composites et le fuselage avant des Airbus A-350. Mais la chute du billet vert ferait semble-t-il douter Latécoère de l’opportunité d’un tel investissement, alors qu’il doit d’abord veiller à conforter sa marge et ses bénéfices.
Cependant, le groupe Latécoère, sur son site internet, n’a pas encore confirmé ou non cette information, le dernier communiqué de presse en date du 1er avril 2008 faisant état de l’unanimité du comité d’entreprise en faveur du projet « ZEPHIR » de rachat des sites Airbus de Méaulte et de Saint Nazaire.
Après les grèves des salariés des sites Airbus français qui s’opposent à leur cession dans le cadre du plan Power 8 et qui dénoncent leur abandon face à leurs confrères Allemands dont les sites seront non plus vendus mais filialisés, la suspension du rachat des deux sites par Latécoère est un coup dur pour la stratégie d’Airbus, dans le cadre de son plan Power 8, qui souhaitait revoir entièrement son organisation industrielle.
Les difficultés auxquelles doivent faire face les industriels français sont graves.
Plus l’euro s’apprécie, plus la transposition des prix en dollar US est défavorable à nos exportateurs, même si cependant l’achat des matières premières payées en dollar coûte moins. Oui mais des groupes comme Airbus ou Latécoère ne font pas de la simple transformation industrielle !
Les solutions ? Augmenter la productivité des sites européens d’abord en réorganisant le schéma industriel de chaque acteur : cessions –rachats autour des « core-business » de chaque acteur en vue d’améliorer la compétitivité sur des points clefs. Mais là la faiblesse du dollar est telle qu’elle impacte sur les bénéfices des entreprises, les ralentissant ainsi dans leur démarche. Ou délocaliser en dehors de la zone Euro, ce qui est le fait de plus en plus d’industriels français. Ce dernier choix n’est bien entendu pas positif pour le tissu industriel national et l’emploi.
Alors comment restaurer un avantage compétitif ? Nous ne sommes pas économistes, mais la réponse est sans aucun doute multiple : alléger les charges fiscales pesant sur les entreprises en réduisant le taux de TVA sur l’investissement dans l’outil de production et la R&D par exemple (pour créer un avantage compétitif dans l’innovation), augmenter la durée légale du temps de travail hebdomadaire pour recréer un avantage compétitif en terme de productivité, même si cette mesure est largement impopulaire (car comment augmenter la productivité des sites français quand on sait que l’employé français a une des productivité les plus élevé des pays développé si ce n’est en allongeant son temps de travail ?). Enfin, là s’oppose une logique industrielle à une logique monétaire de la BCE : maintenir un taux directeur élevé est une bonne chose pour attirer les placements internationaux et favoriser l’achat de matières premières, néanmoins cela ne sert à rien si la valeur atteinte par l’Euro est telle qu’elle oblitère ces avantages acquis car amenant les industriels européens à proposer des produits à des prix prohibitifs à l’international. Par ailleurs la hausse généralisée des coûts des matières premières réduit l’avantage conféré par un euro fort.
Cet exemple nous montre que nos sociétés industrielles, créatrices des richesses nécessaires à la vie des nations, sont victimes de cette fameuse triple crise : crise monétaire résultant de la chute du Dollar laquelle ronge les bénéfices des sociétés de l’Euroland, crise financière résultant de la crise des subprimes laquelle impacte sur l’accession à l’emprunt, source indispensable de liquidité pour l’investissement industriel, et crise des matières premières, leur raréfaction, ou plutôt la hausse de la demande et les difficultés croissantes de leurs extractions propulsant les prix de records en records.
Sources: :
www.welt.de
www.latecoere.fr