__________________________________INNOVATION on ENGINEERING, MANUFACTURING, FINANCING shaping the AEROSPACE INDUSTRY

30 mars 2008

Le ciel atlantique se transforme aujourd'hui

Ca commence ! L’accord Open Sky entre les Etats Unis et l’Union Européenne entre en vigueur aujourd’hui ! Il permet de multiplier les combinaisons pour se rendre de part et d’autre de l’Atlantique : toute compagnie de l’Union et des Etats Unis pourra exploiter une ligne de n’importe quel aéroport américain ou européen.

La conjoncture : Alors que l’accord avait suscité de nombreuses attentes lors de sa signature l’an passé (hormis de la part de British A.), le contexte économique américain s’est fortement dégradé et la perspective d’une stagnation économique aux Etats Unis incite à la prudence. De plus, les dépenses carburant pèsent sur la marge d’exploitation (déjà assez faible dans ce secteur) et ne font qu’accroitre les attentes d’une myriade d’acteurs concernant la migration du secteur vers un développement propre, respectueux de l’environnement (priorité de IATA, initiative de Virgin).

La genèse de l’Accord : Après 3 ans de négociations sous la houlette du Commissaire européen en charge du transport, Jacques Barrot, l’Union Européenne et les Etats Unis ont accepté le principe de libéraliser le ciel transatlantique début mars 2007. Trois ans de négociations pour un accord qui couvre 60 % du trafic mondial. Economiquement, les protagonistes politiques espèrent augmenter de 50% le trafic d’ici quatre ans. 80000 nouveaux emplois sont prévus selon le Commissaire Barrot. La signature définitive de l’accord a eu lieu début mai 2007. Depuis chacun se prépare à encaisser le choc…ou à saisir les opportunités.

Des carrefours stratégiques : La modification structurelle du marché transatlantique va rebattre les cartes entre toutes les compagnies. Londres sera évidemment un enjeu central dans la bataille qui débute (Plus du tiers de marché transatlantique). British Airways voit son fief d’Heathrow ouvert à une concurrence intense et l’a incité à créer Openskies. La multiplication des lignes crée évidemment un risque de surcapacité et devrait enclencher une baisse régulière des prix.

Les préparatifs : « Les aéroports sont au service des compagnies » disait récemment Jean Cyril Spinetta, PDG d’Air France KLM. Ce principe s’illustre avec l’ouverture cette semaine de deux nouveaux terminaux (Terminal 5 à Londres-Heathrow et réouverture du terminal 2 E à Paris-Roissy). Le marché transatlantique se joue aussi au niveau des installations aéroportuaires.

Deux restrictions : Les compagnies américaines pourront effectuer plusieurs escales en Europe et prendre des passagers (amélioration le taux de remplissage), la réciproque n’est pas encore vraie. Mais surtout le législateur américain à plafonner les participations étrangères dans le capital des compagnies américaines à 25% des droits de vote (Cf. le cas d’Air France dans la possible fusion Delta Northwest).