« Qui tient les hauts, domine les bas »…et les fonds sous marins !
Le projet BAMS BROAD AREA MARINE SURVEILLANCE développé pour l’US Navy en est une illustration : comment contrôler les océans alors que la Navy rencontre des difficultés à maintenir un nombre important de navire alors et que leurs couts de conception ne cessent d’augmenter ?
La réponse ne vient pas du monde sous marin : les sous marins de la classe VIRGINIA ne sont pas tous livrés, les SEA WOLFS ne donneront naissance qu’à un seul exemplaire et le programme LCS LITTORAL COMBAT SHIP fait face à une explosion des couts ! La réponse vient du ciel : grâce aux patrouilles aériennes longue portée.
A ce titre il faut mettre en corrélation le projet P8-A POSEIDON MMA, qui consiste en une version militarisée du Boeing civil 737, et le projet BAMS. Ce dernier est basé sur l’usage …de drones longue endurance. Les prototypes en compétition sont les RQ-4N Global Hawk de NORTHROP GRUMMAN et le Mariner développé par General Atomics et LOOCKHEED MARTINS.
Rappelons que le Global Hawk dans sa version RQ-4A a une autonomie de 41h, de quoi couvrir de longues distances. Son challenger le MARINER est basé sur le MQ-9 PREDATOR qui affiche une autonomie de 30H sans charges externes (pour le PREDATOR B), mais ce sera une version à plus grande envergure.
Avec une bonne autonomie, une capacité à opérer à 3000 miles marins de la base, et une liaison directe par satellite ces appareils feront de très bons patrouilleurs de reconnaissance. De concert avec les P-8A MMA l’ensemble formera une dynamique à priori efficace.
Encore une fois, le salut vient du ciel. L’US Navy qui regarde avec anxiété le rapide développement de la marine Chinoise, et qui doit lutter pour garder un nombre assez important d’unités pour contrôler les océans, ne s’y est pas trompé. Par ailleurs les drones feront merveilles pour surveiller automatiquement les détroits sensibles. Ceci nous montre l’importance vitale de l’espace aérien pour Washington, et le coup d’accélérateur dans le développement des drones qui s’imposent dans toutes les armes : à ce titre rappelons que le plan d’investissement dans les drones adopté en mars 2003 prévoyait un investissement de 10 milliards de dollars d’ici 2010 dans ces systèmes plus que tout autre pays. Et le seul projet BAMS a déjà couté 1.3 milliards de dollars.