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17 mai 2011

Crash de l'AF447: Le Figaro mène l'enquête...

Le Figaro n'aura tenu que cinq jours avant de tenter de briser le bon déroulement de l'enquête du BEA sur le crash du Rio Paris.

Dans son article du 16 mai "AF 447 : les boîtes noires mettent Airbus hors de cause", le journaliste du Figaro, Fabrice Amadeo prétend avoir déjà la certitude que l'étude des boîtes noires de l'AF447 confirme la non implication d'Airbus et son appareil A330 dans les causes qui ont conduit au crash de l'avion en juin 2009 : "Selon des sources au gouvernement et des proches de l'enquête interrogées par Le Figaro, les premiers éléments extraits des boites noires mettraient Airbus hors de cause".

Le 17 mai, Monsieur Amadeo poursuit le développement de sa thèse selon laquelle "la piste d'une erreur de l'équipage se confirme". Position tranchée basée sur des faits ou effet d’annonce ?

Les enregistreurs de vol ont été transportés dans les locaux du BEA dans la matinée du jeudi 12 mai 2011. A la fin du week end, le BEA a confirmé qu'il était en capacité de lire l'intégralité des données présentes sur le FDR et CVR. Pourtant, le BEA a besoin de temps et a annoncé qu'il ne publiera pas de rapport avant l'été.

Suite à la publication des articles du Figaro, le BEA précise dans un communiqué :
"Sacrifier au sensationnalisme en publiant des informations non validées alors que l'exploitation des données des enregistreurs de vol ne fait que commencer est une atteinte au respect des passagers et des membres d'équipage décédés et jette le trouble parmi les familles des victimes qui ont déjà subi de nombreux effets d'annonce. Le BEA rappelle que, dans le cadre de sa mission en tant qu'autorité d'enquête de sécurité, lui seul peut communiquer sur les avancées de l'enquête. De ce fait, toute information sur l'enquête provenant d'une autre source est nulle et non avenue si elle n'a pas été validée par le BEA."

Pour rappel, Fabrice Amadéo a publié un acte d'accusation en 2010 sur "la face cachée d'Air France" et dénonçait un système opaque dans la gestion des pilotes de la compagnie aérienne et une corruption évidente au sein du Comité d’Entreprise d’Air France.

Gageons que la croisade personnelle de Fabrice Amadéo contre Air France soit conduite par un impératif de vérité et non par un dessein plus obscure visant à déstabiliser le management de la compagnie.