__________________________________INNOVATION on ENGINEERING, MANUFACTURING, FINANCING shaping the AEROSPACE INDUSTRY

28 juillet 2010

L’aéronautique au Canada traite de l’environnement avec l’industrie biotechnologique


Le Canada continue de se démarquer dans les projets environnementaux appliqués à l’aviation. Le pays a fédéré toute une chaine d’acteurs canadiens (et américains) afin de faire voler un bi turbopropulseur Dash8 Q400 avec du biocarburant (à partir de la caméline). Réalisation du projet à horizon 2012. "Le carburant renouvelable tiré de la caméline offre une véritable possibilité de réduire les effets de l'aviation commerciale sur l'environnement en réduisant grandement les émissions de carbone pendant tout le cycle de vie." dixit Bombardier
Targeted Growth Inc, project leader
Targeted Growth est une entreprise visant à produire des énergies à partir de l’agriculture. Il annonce travailler sur sept produits dont la caméline. La Caméline est poussé depuis déjà plusieurs années par les professionnels de l’agriculture (National Farmers Union, Real Agriculture). Actionnaires de Targeted Growth : venture capital (Alliancebernstein, Growthworks, Capricorn llc), et Skoll Foundation.
Targeted Growth souhaite démarrer les essais en vol avec le biocarburant (projet financé en partie par le Gouvernement Canadien) afin de lancer une commercialisation dès que possible.
Acteurs impliqués
Targeted Growth conduit donc le projet avec le Dash8 Q400 qui regroupe :
Bombardier Aerospace, le constructeur du Q400
Porter Airlines Inc., la compagnie aérienne
Pratt & Whitney Canada, le motoriste
Ainsi que deux organismes parapubliques :
Technologie du développement durable Canada (TDCC), agence gouvernementale qui exploite deux fonds (le fonds Technologies du DD d'une valeur de 550 millions $ et le Fonds de biocarburants ProGen, d’une valeur de 500 millions $, soutient les initiatives visant à tester des combustibles renouvelables à grande échelle)
Groupement Aéronautique de Recherche et Développement en eNvironnement (GARDN), qui finance des projets de recherche « qui réduiront l'empreinte environnementale de la prochaine génération d'avions, de moteurs et de systèmes »
Sur la Caméline :
Un des Q400 opéré par Porter Airlines :

05 juillet 2010

Le composite du Boeing 787 Dreamliner encore en question

Dans un article intitulé « Composite material used in Boeing 787 raises safety questions », le Chicago Tribune daté d’hier relance la polémique sur la sécurité de la conception du Boeing Dreamliner. L’avion de Boeing sera le premier avion wideboby constitué à majorité de composites dans sa structure. Delà découle une simple question : comment se comporte le composite du Dreamliner en cas de choc violent, d’incendie voire d’accidents graves ? En clair, un avion en métal est il plus sur qu’un avion en composite ?

Boeing assure aujourd’hui que son nouvel avion est clairement aussi sûr qu’un avion en métal. Pourtant le Chicago Tribune cite une étude réalisée en 2005 visant à simuler des évènements violents sur la structure de l’appareil. Dans l’étude de Phantom Works réalisée pour le compte de Boeing, les résultats montrent que là où la cabine - en métal - d’un Boeing 777 reste intacte, celle d’une Boeing 787 se fissure, des trous apparaissent et la probabilité d’atteindre les issues de secours est réduite. L’auteur de l’étude fut licencié l’année suivante, en 2006. A la suite de ces carences, Boeing assure avoir renforcé sa structure et ce qui explique en partie les 3 années de retard prises par le programme. Une amélioration significative de la sécurité qui ne convainc pas forcement car plusieurs experts affirment qu’il est très difficile de mesurer le comportement de pièces composites en conditions dégradées.

Emanation toxique sur le composite ?

Un autre débat concerne le comportement du composite lorsqu’il brûle. D’un côté, Boeing et la FAA assurent avoir réalisé une batterie de tests montrant que les composites sont plus résistants aux flammes que le métal. D’un autre côté, des experts cités par le Chicago Tribune affirment que ces tests n’ont pas été réalisés dans les conditions réelles d’un accident aérien. Des tests complémentaires avaient été demandés par ces mêmes experts lors de la phase de conception. La FAA rejeta plusieurs de ces requêtes.

Boeing assure aujourd’hui délivrer un avion Dreamliner en parfait accord avec toutes les règles de sécurité en particulier sur la résistance de la cabine et la résistance au feu. Gageons qu'Airbus et son A350 composite aient pris soin d'étudier en profondeur toutes ces questions..