Organisé par l'association
des auditeurs de l’IHEDN (AA-IHEDN) avec le soutien du Cercle
de la Mer, le débat du 15 octobre autour d'Alexandre de Juniac, PDG d'Air France KLM (présentation
ici)
a porté sur ses actions à la tête du transporteur aérien le management de cette grande entreprise.
Dans un premier temps, AdJ a présenté les caractéristiques de l'activité du
groupe :
- une activité fortement capitalistique (la flotte d'avions représente plusieurs milliards d’euros d'actifs)
- une activité dont la structure des coûts s’est transformée en 15 ans. Entre 1997 et aujourd’hui, la part du fuel dans les coûts d’exploitation est passé de 8% à 34%.
- une activité qui requiert beaucoup de main d'œuvre ; Air France KLM étant avant tout une entreprise de services. 95% de français chez AirFrance et 95% d'hollandais chez KLM. Air France occupe la place de premier employeur privé de la région Ile de France. Seul Emirates, avec ses 135 nationalités parmi ses effectifs, a vraiment une culture internationale.
- une activité fortement capitalistique (la flotte d'avions représente plusieurs milliards d’euros d'actifs)
- une activité dont la structure des coûts s’est transformée en 15 ans. Entre 1997 et aujourd’hui, la part du fuel dans les coûts d’exploitation est passé de 8% à 34%.
- une activité qui requiert beaucoup de main d'œuvre ; Air France KLM étant avant tout une entreprise de services. 95% de français chez AirFrance et 95% d'hollandais chez KLM. Air France occupe la place de premier employeur privé de la région Ile de France. Seul Emirates, avec ses 135 nationalités parmi ses effectifs, a vraiment une culture internationale.
- une activité relativement
instable du point de vue du nombre de transporteurs aériens et du turnover.
Beaucoup de transporteurs que l'on connaissait à la fin des années 80 ont disparu (PanAm, TWA…). Beaucoup se sont lancées dans les années 2000, parfois avec une croissance exponentielle et une chute brutale (il ne reste rien de la compagnie Kingfisher). Le secteur est très difficile pour les legacy airlines (AdJ a cité la disparition de Malev, Spanair, et les difficultés d'Alitalia qui a pourtant considérablement réduit ses coûts).
Beaucoup de transporteurs que l'on connaissait à la fin des années 80 ont disparu (PanAm, TWA…). Beaucoup se sont lancées dans les années 2000, parfois avec une croissance exponentielle et une chute brutale (il ne reste rien de la compagnie Kingfisher). Le secteur est très difficile pour les legacy airlines (AdJ a cité la disparition de Malev, Spanair, et les difficultés d'Alitalia qui a pourtant considérablement réduit ses coûts).
Ensuite, AdJ a rappelé les difficultés qu'Air France
KLM traverse depuis 2008. Le groupe devrait être dans le vert l'an prochain après six années consécutives
de pertes. En 2008 la compétitivité du groupe était catastrophique vis à vis
des compagnies low cost - les LCC - (différentiel
de 40% dans les coûts d’exploitation) et vis à vis des compétiteurs directs type Lufthansa (différentiel
de 15%).
Les trois
actions d'AdJ à son arrivée. Une méthode pleine de pragmatisme : a/ dire la vérité
sur la situation du groupe et que toutes les centrales syndicales partagent au
moins le diagnostic sur la situation financière. b/ amorcer la renégociation de
toutes les conventions collectives des personnels. c/ tenir le calendrier
annoncé pour la présentation de la stratégie et tenir l'objectif de réduction des coûts (stratégie financière du groupe).
Le groupe Air France
KLM fait face au défi concurrentiel : le transport est attaqué par le bas par les LCC
(principalement EasyJet et Ryanair) sur le court et moyen courrier en Europe et
par les compagnies asiatiques et du golfe (qui sont soutenues par une vraie stratégie d’État) sur le marché du long courrier.
L'autre défi est d'ordre organisationnel avec
la prise en compte des nouveaux comportements des passagers et leurs
conséquences sur l’organisation du marketing, des escales, etc...
Pour conclure, Alexandre
de Juniac a confirmé le maintien de la stratégie de hub du groupe Air France KLM
car 80% des lignes transcontinentales en dépendent. Le moyen courrier reposera
sur un modèle low-cost dressant le constat que les passagers ne veulent plus
payer pour un voyage en Europe. Sur le long courrier, la qualité de service a
été rehaussée. Les modèles de référence cités : Singapore Airlines et JAP.
Concernant la France,
Alexandre de Juniac a rappelé l’ultime nécessité de disposer d’une compagnie
nationale forte pouvant desservir le monde entier. Et il a également mis en
garde contre tout projet visant à offrir des droits de trafic supplémentaires
pour les compagnies du Golfe .
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Eléments de biographie (site AFKLM) :

